Le secteur de l’hôtellerie-restauration à Nice connaît une dynamique positive, mais continue de faire face à des défis structurels. Lors de la cérémonie des vœux 2025 de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) Nice Azur & Alpes, Eric Abihssira, président de l’association, a dévoilé plusieurs projets ambitieux, parmi lesquels la création de 200 logements pour les travailleurs saisonniers à l’horizon 2027.

Logements en centre-ville et à l’Ouest de Nice

Deux projets majeurs ont été présentés pour répondre à la problématique récurrente du logement des actifs :

1. Centre-ville de Nice :
   • La construction de 90 logements meublés répartis sur deux immeubles au cœur du quartier Libération.
   • Ce projet, fruit d’une convention nationale entre l’UMIH et Action Logement Services, devrait démarrer cette année avec un dépôt de permis de construire imminent et une livraison prévue en 2027.
2. Campus Vatel à l’Ouest de Nice :
   • Le futur campus Vatel, qui accueillera une école hôtelière à l’entrée du Grand Arénas, intègrera des logements dédiés aux travailleurs saisonniers et aux actifs.
   • Après concertation, le projet initial d’hôtel d’application a été remplacé par une structure mieux adaptée aux besoins locaux, évitant ainsi une concurrence déloyale avec les hôtels voisins.

Ces deux initiatives, cumulées, représentent une avancée significative pour améliorer les conditions de vie des travailleurs du secteur et renforcer l’attractivité de la profession.

Défiscalisation des pourboires : un combat à poursuivre

Malgré les bonnes nouvelles sur le logement, le secteur doit faire face à des défis réglementaires. Depuis le 1er janvier 2025, les pourboires, qui étaient défiscalisés depuis 2023, sont à nouveau soumis à l’imposition. Cette décision suscite une vive opposition de l’UMIH, qui dénonce une « injustice » affectant directement l’attractivité du métier.

« Le pourboire est une reconnaissance du travail accompli, et sa fiscalisation pénalise à la fois les employés et l’ensemble de la profession », explique Eric Abihssira. L’organisation plaide pour une prorogation immédiate de la défiscalisation et milite pour en faire une mesure permanente.

Facilitation des titres de séjour pour les travailleurs étrangers

Autre sujet brûlant : la régularisation des travailleurs étrangers. L’UMIH a réitéré sa demande pour que la région soit reconnue comme une « zone en tension », permettant un recrutement facilité de nouveaux collaborateurs. L’association appelle également à un assouplissement des procédures de renouvellement des titres de séjour pour les employés déjà en poste.

« Nous formons ces salariés, ils travaillent dans la légalité, et leur non-renouvellement de titre de séjour met à mal nos entreprises et leurs familles. Ce problème humanitaire devient également un enjeu économique », insiste Abihssira.

Un avenir prometteur pour l’hôtellerie-restauration à Nice

En dépit des défis, les perspectives pour 2025 s’annoncent encourageantes, portées par des indicateurs positifs et des événements phares comme le Carnaval de Nice, prévu du 12 février au 2 mars.

Pour renforcer le secteur, l’UMIH organisera également son Forum pour l’emploi le 4 mars 2025 au Palais de la Méditerranée, en partenariat avec France Travail et la Métropole Nice Côte d’Azur.

Ces initiatives montrent que l’hôtellerie-restauration niçoise, tout en surmontant ses obstacles, se prépare activement à accueillir une nouvelle génération de professionnels dans des conditions optimales.